Pour déployer sa solution de géolocalisation dans les métros, la start-up toulousaine Syntony a levé en fin d’année 6 millions d’euros auprès de bpifrance via son fonds Croissance Rail, du fonds régional IRDI et d’Antoine Jouin, ancien président de Siemens Continental France devenu directeur général de la société. Elle a aussi obtenu 9 millions d’euros d’emprunts de la BNP, de bpifrance, de la banque Courtois et du Crédit Agricole.Lire aussi :> New York, terre de conquête pour les startuppeurs français
La jeune pousse fondée en 2015 par Joël et Béatrice Korsakissok fabrique des équipements de test de la réception GPS dans les avions et les satellites pour Airbus, Thales Alenia Space et Oneweb, mais c’est dans les métros qu’elle connaît sa plus forte croissance. Elle a mis au point un système de radionavigation qui traite le signal de radiofréquence avec un logiciel au lieu d’utiliser une puce de réception GPS. Il fonctionne ainsi dans les milieux clos.Lire aussi :> Syntony lève 15 millions et déploie sa technologie dans le métro
Le « métro » bientôt activité principale
Syntony installe des PC de radiofréquence dans les stations de métro et diffuse le signal par les câbles rayonnants posés dans les tunnels. Le signal se connecte sur la puce GPS des smartphones et apporte la géolocalisation aux services de secours et aux usagers, une aide précieuse en cas d’accident.
L’entreprise a équipé le métro de Stockholm et une partie de ceux d’Helsinki, Munich, New-York et Toulouse. Elle le déploie entre quatre stations du métro de Los Angeles et dans une partie de celui de Singapour. Elle fait aussi une démonstration pour Vinci Autoroutes dans un tunnel de l’A86 en région parisienne et prépare des trackers économes. Avec ce tour de table, Syntony s’est constitué un fonds de roulement pour déployer sa solution à l’international et développer la R & D. La société portera son effectif de 40 à 60 salariés d’ici à l’été et prévoit 200 personnes dans trois ans ! « L’activité métro égalera ou dépassera celle de l’aérospatial en 2019 », dit Joël Korsakissok, président de Syntony, qui ne dévoile pas le dernier chiffre d’affaires (4 millions d’euros en juin 2017).
Source : Les Echos